Le projet éducatif est d’abord une obligation réglementaire. Toute personne morale souhaitant organiser des Accueils Collectifs de Mineurs (ACM) se doit d’en écrire un et le faire parvenir à la CAF et à la DRAJES (Délégation Régionale Académique à la Jeunesse, à l’Engagement et aux Sports). Le Code de l’Action Sociale et des Familles précise que le projet éducatif doit définir les objectifs de l’action éducative des personnes qui dirigent et animent les accueils de loisirs et qu’il doit être porté à la connaissance des encadrants et des familles.
Le projet éducatif repose sur des intentions, des buts vers lesquels nous souhaitons tendre. Il ne s’agit pas de savoir comment ils seront atteints, ni même s’ils le seront un jour, mais plutôt de définir un idéal réaliste. Le projet donne un cap pendant 3 ans, période à l’issue de laquelle il sera réinterrogé comme le prévoient les statuts de l’association (ce qui n’est pas une obligation légale). Cela permet de rester en phase avec les enjeux de société et la réalité du terrain.
Le projet éducatif n’est pas une fin en soi : il articule et coordonne la politique éducative d’un organisateur. Il se doit de rester assez large pour permettre ensuite aux équipes de direction et d’animation de s’en saisir pour le décliner concrètement en projets pédagogiques. Ces projets détailleront de façon adaptée aux périodes et aux tranches d’âge nos intentions éducatives (celles-ci seront donc mises en œuvre de façon différente dans les différents temps d’accueil de l’association). Ces deux niveaux d’écriture – politique pour le projet éducatif et pratique pour les projets pédagogiques – sont la clef de voûte de ce système pour garantir une vraie réflexion sur les actions auprès des enfants.